lundi 20 octobre 2014

Photos colorisées des tuileries Romain Boyer

On ne peut parler de la Coudoulière sans évoquer les anciennes tuileries Romain Boyer dont les cheminées des usines et les excavations faites dans le sol pour y extraire l'argile marquèrent le paysage six-fournais de la première moitié du XXe siècle.

Les tuileries à gauche, et à droite, la briqueterie
 
Ce terrain, d'une superficie de 45 hectares, fut occupé par les installations industrielles et portuaires, et aussi par deux bâtiments d’habitation. Ces bâtiments de 80 logements, bâtis autour d'un puits et d'un lavoir, abritaient les familles d'immigrés italiens, surtout des piémontais qui composaient l'essentiel de la main d'oeuvre de l'usine.

Ouvriers devant la briqueterie
 
Afin de transporter les tuiles et les briques par la mer, un port fut construit à la Coudoulière. Achevé en 1903 il permit l’accès des navires de moyen tonnage prévus pour le transport des matériaux. Un terre plain gagné sur la mer, large de 40 mètres, fut aménagé devant la façade de l’usine pour faciliter le chargement des bateaux.

Voilier "la Creusa" en cours de chargement (vers 1930)
 
Mise à jour du 20 octobre 2014
 
Ajout de trois photos des Tuileries Romain Boyer, à la Coudourière, prises de la mer. Les deux premières ont été colorisées par mes soins ; la troisième est une photographie en couleurs (collection famille Majastre) prise à la Maison du Cygne lors des Journées du Patrimoine.

Les tuileries vues de la mer
Les tuileries vues de la jetée du large
Les tuileries au crépuscule

5 commentaires:

  1. Bonjour, Votre commentaire sur la défiguration du paysage est excessif alors que votre reportage est excellent. Vous devriez en rester à l'histoire qui fut belle et énergique, ce que montre bien les photos que vous exposez. Ayant visité cette usine en 1962 je reste admiratif de l'ingéniosité humaine
    de cette usine, l'argile, le four, les hangars de séchage, les ateliers de fabrication avec les poulies de cuir descendant du plafond et les presses de métal dans un déluge de décibels.
    Bien sûr le placage du pain d'argile sur le moule étant manuel, beaucoup de mains et de bras sont restés là, amputant à vie ces pauvres ouvriers...
    Cette mémoire du travail forcené à la chaîne ne doit pas être occulté. (javais à l'époque trouvé la vitesse des machines excessive comme dans le film "Les temps moderne" de Charlie Chaplin...) Mais ayant visité récemment un usine de tri des ordures ménagères, j'affirme que rien ou presque n'a changé, les africains ont simplement remplacé les italiens...
    Cela dit je ne trouve pas que le paysage actuel du site soit plus beau que l'ancien... Ce n'est pas comparable, l'image du temps est irréversible... Je reste, pour la côte d'Azur, dans l'émerveillement de sa beauté, d'avant l'urbanisation à outrance...

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    1. Bonjour M. Follet. C'est après avoir ajouté aujourd'hui de nouvelles photos à cet article que j'ai redécouvert votre commentaire pertinent et plein de justesse. Quand je parlais du paysage défiguré, je faisais référence - mais vous l'aviez compris - aux énormes excavations dans le sol à ciel ouvert pour récupérer l'argile. Il y a un siècle, cette usine faisait travailler durement des hommes et leur assurait un salaire permettant de nourrir leur famille. De nos jours, point d'usine mais des activités liées au tourisme balnéaire. Que sera le quartier de la Coudoulière dans un siècle ?
      La semaine passée j'ai rédigé un long article sur l'argile de la Coudoulière traitant de l'artisanat de la terre cuite jusqu'à son industrialisation, mais je ne compte pas en rester là. Cet hiver je rédigerai un autre article sur les habitants de la Coudoulière du début du XXème siècle en me basant sur les recensements de population de 1896 et 1906.
      De la lecture donc en perspective...

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    2. Bonjour merci pour toutes ces belles informations.ma famille mes anciens..

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  2. Toute mon enfance.... mon père sortait les briques des fours pour les mettre sur le devant du port un travail de forcené

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  3. Bonjour Anonyme mes grands parents y travaillaient Famille D’angelo et Ros…

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